TAILLEUR POUR DAMES - FEYDEAU - 2010 à 2012

Le spectacle a été joué une vingtaine fois en 2011 et 2012 : représentation au bénéfice des Restos du Cœur à Rennes et à Guer, au théâtre de verdudre du Landry à Rennes, dans plusieurs festivals de théâtre amateur en Bretagne : Théâtre en Rance (Dinan), Scène d’Automne (Chartre de Bretagne), Coup de Théâtre (Breteil), Val d’Ille (Melesse)… et dans diverses communes de la région : Chevaigné, Acigné, Lanvallay, Saint Grégoire, Guer, Domloup, Janzé.

Coups de théâtre et quiproquos...

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Feydeau disait : « Je crée des personnages qui ne devraient à aucun prix se rencontrer... Et je fais tout pour qu'ils se rencontrent !... » Voilà bien l'un des principes de base, moteur de tous les quiproquos, les situations périlleuses, les coups de théâtre, et l'hilarité qui s'ensuit chez le spectateur, propre à toute l'œuvre de ce génie du rire dont les pièces conservent aujourd'hui une extraordinaire force d'expression, jusqu'à une certaine férocité dans la description des comportements humains et sociaux, à la mesure même des faiblesses de l'être humain...

Pour cacher un début de liaison avec l'une de ses patientes, le docteur Moulineaux se lance dans une cascade de mensonges, pirouettes et dissimulations face à sa femme Yvonne, sa belle mère, Mme Aigreville, son ami Bassinet, sa maîtresse Suzanne ainsi que le mari de cette dernière, Anatole Aubin et Rosa, l'amante de celui-ci qui fut jadis la sienne avant d'épouser puis de quitter Bassinet. Le tout sous l'œil amusé d'Etienne (pour nous Annette), le valet... Ce n'est qu'après de nombreux quiproquos et rebondissements que chacun retrouvera sa chacune...

imadeTrès jeune, Georges Feydeau néglige ses études pour se consacrer au théâtre. Sa première pièce « Par la fenêtre » est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il n’a que 19 ans. « Tailleur pour dames » est sa première grande pièce, elle est fort bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance et lui vaut les encouragements de Labiche.

Ses premières pièces en trois actes, comiques et légères, laissent progressivement place à des farces en un acte, toujours désopilantes mais de plus en plus cruelles, se transformant à leur tour en de véritables satires de l’enfer conjugal et des pesanteurs bourgeoises.

Analyste ironique de l’univers petit-bourgeois, Georges Feydeau met en scène toute une typologie de personnages (nouveaux riches, cocottes repenties, épouses encanaillées) empêtrés dans leurs vices (la couardise, la cupidité, la suffisance).

Souvent fondées sur un quiproquo initial, ses pièces fourmillent de péripéties burlesques et de rebondissements imprévus. Les personnages, pris dans la logique de leur destin, sont emportés dans un tourbillon qui ne leur laisse aucun repos. Feydeau lui-même considérait ses comédies comme « des tragédies à l’envers ».

LA BANDE ANNONCE DU SPECTACLE :