FAUT PAS PAYER - DARIO FO - 2007 à 2009

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Le spectacle a été joué une vingtaine fois en 2011 et 2012 : représentation au bénéfice des Restos du Cœur à Rennes et à Guer, au théâtre de verdudre du Landry à Rennes, dans plusieurs festivals de théâtre amateur en Bretagne : Kerhervy (Lanester), Scène d’Automne (Chartre de Bretagne), Coup de Théâtre (Breteil), Val d’Ille (Melesse)… et dans diverses communes de la région : Chevaigné, Saint Méens le Grand, Betton, Saint Just, Locoal Mendon, ...

Dario Fo évoque dans une pièce particulièrement drôle la crise sociale sans précédent que connut l’Italie au début des années 70. Le français moyen du début du troisième millénaire y retrouve son quotidien comme dans un miroir: le prix de son loyer qui ne cesse d’augmenter, l’usine voisine qui délocalise, le prix prohibitif des denrées alimentaires...

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La pièce : « Faut Pas Payer »

Il va avoir 80 ans en 2006 et continue à courir à travers l’Italie pour présenter sa dernière comédie Le Monstre bicéphale, une extravagance où l’on voit Berlusconi se faire greffer le cerveau de Poutine... Dario Fo est un artiste militant qui utilise le théâtre pour débattre, et si les luttes sociales traversent son œuvre, c’est toujours à grands coups d’éclats de rire. On dit de lui qu’il a inventé le vaudeville militant.
« Faut pas payer » est l’un des modèles du genre. Dario Fo y a même été visionnaire. Au moment où il inventait l’argument de sa pièce, des mouvements spontanés contre des augmentations abusives apparurent en octobre 1974 : deux magasins de Milan furent envahis et dévalisés par des manifestants, en majorité des femmes. Celui qui allait décrocher en 1997 le prix Nobel de littérature y décrit, tel un journaliste, la révolte d’une centaine de ménagères qui, estimant les prix trop élevés, décident de se servir et de partir sans payer, en un mot: «d’acheter à prix militant»...
C’est sans doute l’étonnant mimétisme entre la situation sociale italienne de 1974 et celle de la France de 2006 qui rend cette pièce particulièrement percutante. Si l’auteur se garde bien de donner des leçons, cette virulente comédie est d’une redoutable efficacité. Les placards du petit appartement sont pleins de surprises et l’intrigue poussée jusqu’à l’extrême... Le tout est mené à un train d’enfer et l’on rit, on rit beaucoup dans ce bel exemple de théâtre populaire (en colère) ancré dans une brûlante réalité.

LA BANDE ANNONCE DU SPECTACLE :